Déesse majeure du panthéon nordique et germanique, liée à la Grande Déesse mère, elle est la déesse de l’amour, de la nature, de la fertiilité et une déesse guerrière. Fille de Njörd, sœur jumelle de Freyr, elle est de la famille des dieux Vanes (deux familles de dieux chez les Nordiques, les Ases dont fait partie Odin et les Vanes). Les Ases et les Vanes se sont longtemps battus, jusqu’à arriver à une trêve où les meilleurs otages furent échangés, dont Njörd et ses enfants. Freyja fut nommée prêtresse sacrificatrice (comme son frère), un rang supérieur dans le culte, et elle enseigna aux Ases la pratique de la magie, commune chez les Vanes.
Elle est l’épouse d’Od, qui l’abandonna pour voyager, ce qui provoqua des larmes d’or chez la déesse.
Représentée très belle, souvent blonde ou rousse, son char est tiré par deux gigantesques chats bleus sacrés. Elle a pour attribut le collier des Brísingar, avec lequel nul ne pouvait résister à son charme mais surtout avec lequel elle pouvait favoriser une armée sur le champ de bataille. Merci Julie pour le conseil scientifique sur le collier !
Freyja « adorait les chants d’amour. Il était bon de la prier pour tout ce qui concernait les affaires de cœur. »
Et pour l’anecdote, son nom provient d’un mot germanique signifiant « dame », qui a donné Frau et Freitag en allemand, Friday en anglais. Eh oui, on la célèbre le vendredi !
Ça faisait longtemps que je voulais « m’attaquer » à sa représentation, ce qui n’est pas facile, vu toutes les notions et la complexité de sa mythologie. Mais elle s’est imposée pour l’expo, et veille aujourd’hui sur ses consœurs !
Voir l’Edda poétique, et notamment les recherches de Régis Boyer.
R. I. Page, Mythes nordiques, Seuil, 1993